Skate Park à Trois-Rivières

Les skate-parks jouissent d’une grande popularité.
Mais, vu l’investissement que nécessite une telle installation,beaucoup de communes renoncent à s’équiper.
Or, dans la mesure où les jeunes ne disposent pas d’un endroit spécifique situé près de leur domicile, ils auront tendance à utiliser les routes, les escaliers, …, mettant ainsi en danger leur propre sécurité, ainsi que celle des autres usagers.

Objectifs d’un tel lieu
Avant d'envisager la construction d'un skate-park, il faut se demander quels sont les objectifs et les motivations des initiateurs du projet. Si la demande vient des jeunes eux-mêmes, et qu'ils s'impliquent
dans la réalisation du lieu, alors on met toutes les chances de son côté pour créer un lieu adéquat, correspondant aux attentes des futurs utilisateurs. Ainsi, il est important d’inclure les jeunes utilisateurs dans le projet dès le début. Mais un tel projet est lourd à porter uniquement par des jeunes. Le soutien d'adultes est donc tout aussi indispensable.

Un skate-park n'est aucunement un «lieu de rassemblement pour jeunes délinquants».
En effet, en plus de permettre de pratiquer son sport favori (skate-board, roller, BMX, trottinette, …), le
skate-park est un lieu rassembleur, de rencontres, d'expression, mais aussi un aménagement complémentaire à l'offre de loisirs de la commune. Il est de même un lieu de prévention par le sport.

Modules
Il est important de bien réfléchir aux modules (half-pipe, minirampe, quarter, pyramide, plan incliné, vague, …) choisis. Souhaite-t-on absolument une rampe, ou d’autres modules plus petits sont-ils suffisants (ce qui permet d’en avoir plus pour le même prix, donc de permettre à plus de monde de pratiquer en même temps) ? Souhaite-t-on absolument une grande rampe (réservée aux initiés) ou est on prêt à permettre aux débutants d’apprendre sur une rampe plus basse?
Le choix des modules devrait être laissé aux futurs utilisateurs. Mais ce choix sera fonction du budget alloué pour l'aménagement de ce lieu et de l’espace à disposition.

Il est possible d’acheter des modules ou de les faire réaliser. Les différents fabricants proposent en général des modules soit en acier inoxydable, soit en acier galvanisé, soit en bois, soit en béton. Le bois n’est pas indiqué pour des modules sis à l’extérieur, par contre les deux premiers conviennent très bien, avec une meilleure longévité pour l’acier inoxydable (qui coûte un peu plus cher). Quant au béton, il présente un rapport longévité-prix intéressant. Les avantages du béton résident dans le peu de nuisances sonores et l'absence d'entretien des modules.
Les garanties des différents fabricants varient de 3 à 10 ans, cela peut aussi être un argument
dans le choix effectué.

Emplacement
Le choix de l’emplacement est important. Il faut en effet qu’il soit facilement accessible pour les jeunes (transports publics, vélo, roller, …), mais aussi un peu isolé pour éviter les problèmes de voisinage.
Les cours d’école, places de jeux, terrains de sports, parkings inutilisés et hangars désaffectés sont des endroits propices. Attention cependant à bien séparer un tel emplacement de la circulation routière.

La surface dépend des modules choisis, mais on compte environ au minimum 250 m2. L’emplacement doit être de préférence goudronné avant la pose des modules.
De plus, pour le confort du lieu, il peut être important de prévoir des poubelles, des bancs publics, voire un point d’eau. L’éclairage n’est pas indispensable, sauf si on souhaite pouvoir mettre le site à disposition la nuit
A contrario, l’absence d’éclairage public permet d’éviter le bruit à la nuit tombée, diminuant ainsi les désagréments pour le voisinage.

Entretien
Les skate-parks extérieurs ne nécessitent que peu d'entretien.
Il faut régulièrement enlever les feuilles mortes qui pourraient s’accumuler, vérifier les vis, tôles, fixations…, garantissant ainsi une sécurité maximale.

Financement
Construire un skate-park représente un gros investissement.
Une participation de la commune est indispensable pour garantir la réussite de cette opération. Mise à disposition d’un terrain, aménagement de celui-ci, participation financière dans l’achat des modules, cette aide peut varier sensiblement.

Il existe plusieurs pistes pour compléter le financement d’un tel projet :
• Sponsoring (entreprises locales, entreprises sportives, …)
• Dons (entreprises et particuliers)
• Participation financière des communes environnantes dont les jeunes pourraient aussi bénéficier des installations
• Clubs services
• Fondations privées
• Dons en nature (travaux d'aménagement de la place)
• Cartes de soutien
• Repas de soutien, vente, tombola, ...

Il est important de réfléchir à la contrepartie qui peut être proposée aux sponsors éventuels:
- banderole sur le site,
- logo peint sur le module,
- logo sur l'affiche annonçant l'inauguration, ...

Pour augmenter les chances de succès, les initiateurs de ce projet peuvent se constituer en une association dont le but est la création ou la gestion du skate-park. En effet, certains donateurs ne financent des projets que s’ils émanent d’une association.
De plus, cette association pourrait être l’interlocuteur entre la commune et les jeunes utilisateurs du skate-park. L’entretien courant (nettoyage de la place) pourrait être ainsi confié à cette association, afin que les jeunes participent aussi au maintien en bon état de ce lieu.

Dossier de présentation
Pour trouver des fonds, il est indispensable de créer un dossier de présentation.
Là encore, il serait peut-être adéquat d’aider les jeunes à le réaliser, mais surtout de mentionner que la commune soutient ce projet par la mise à disposition d’un terrain, par une aide financière, ….
Ce dossier devrait au moins comprendre:
• Une présentation des initiateurs du projet
• Un descriptif du projet
• Les objectifs d’un tel lieu
• La place du projet dans l’offre globale de la commune,
• L’emplacement
• Les modules choisis
• Le budget
• Les travaux à effectuer
• L’offre pour les sponsors
• Les statuts de l’association

Sécurité et nuisances sonores
En principe, les modules proposés par des professionnels présentent des garanties de sécurité maximales. Cependant, il est indispensable d’avoir des protections (genoux, poignets, coudes et tête) avant de pratiquer, et ce quel que soit le sport qu’on y pratique.

Quant au bruit, tous les modules proposés sont étudiés pour être le plus silencieux possible.
Il est malheureusement impossible de supprimer complètement les nuisances sonores, on ne peut pas demander à des jeunes se retrouvant dehors la journée pour s’adonner à leurs sports favoris de se taire, d’où l’importance du choix de l’emplacement.

A quoi ressemble un Skate-Park ?
Les quelques exemples ci-dessous n’ont pas la prétention de fournir une liste exhaustive de skate-parks , mais simplement d’en proposer quelques illustrations afin de pouvoir se rendre compte de ce qu’il est possible de faire.